Le travail des forces de police et de gendarmerie s’effectue dans des conditions difficiles. Un rapport parlementaire pointe les nombreux problèmes rencontrés par les forces de l’ordre dans leurs missions. <br /> <br />Des locaux « indignes », un parc automobile « vieillissant » et un « sentiment d’abandon » source de « frustration » : une commission d’enquête dénonce la situation « dégradée » des forces de l’ordre, dans un rapport révélé mardi par Le Figaro et consulté par l’AFP. <br /> <br />La dégradation des conditions de travail des policiers et gendarmes a été « maintes fois analysée et dénoncée », soulignent en préambule les deux auteurs du rapport, les députés Christophe Naegelen (UDI-Agir) et Jean-Michel Fauvergue (LREM), ancien patron du Raid. <br /> <br />Leur commission a été constituée début février, en plein mouvement des « gilets jaunes », qui a mobilisé au plus fort de la crise de nombreux effectifs plusieurs week-ends consécutifs pour assurer les opérations de maintien de l’ordre. <br /> <br />Outre les traditionnelles auditions, dont celle du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, Christophe Naegelen a lancé en juin une consultation à laquelle ont répondu 13 735 gendarmes, policiers nationaux et municipaux, et réservistes. <br /> <br />60 % des gendarmes ont ainsi déclaré ne pas être satisfaits de l’état de leur logement. « Nombreux parmi les femmes et les hommes qui servent dans la police ou la gendarmerie travaillent dans des conditions déplorables, générées notamment par la vétusté des bâtiments », dénonce Jean-Michel Fauvergue, constatant « un sentiment d’abandon ».